Une rentrée sous le signe de la sculpture en Sologne

Dédiée à la sculpture et initiée en 2009 à Chaumont-sur-Tharonne, dans le Loir-et-Cher, par l’association Sculpt’en Sologne, la Biennale de Sologne inaugure ce week-end sa cinquième édition. Intitulée « Quand les doutes deviennent formes », la manifestation réunit quelque 120 œuvres d’une cinquantaine d’artistes, pour la plupart disséminées dans le parc du château de la Motte ; d’autres ponctuent un parcours de sculptures monumentales (« Artrimoine ») à travers seize communes environnantes. Une carte blanche à la galerie Capazza permet d’appréhender une vaste rétrospective de l’œuvre de Jacky Coville, tandis que l’organisation d’un symposium offre d’observer, dix jours durant, cinq sculpteurs* invités à réaliser une pièce in situ. « En ces débuts turbulents du XXIe siècle, en pleine mutation “numérique”, les doutes de l’artiste ne concernent pas seulement la remise en question de ses choix esthétiques, mais également ses croyances, ses craintes, son savoir en quelque sorte, analyse Stanley Neff, commissaire d’exposition du Jardin de sculptures et du parcours Artrimoine. (…) L’artiste mesure, diagnostique, commente et se doit de… douter pour écarter, une bonne fois pour toute, ce qui est précisément douteux afin de reconstruire l’édifice de ses savoirs. Ainsi l’artiste, le sculpteur, en créant son œuvre invente son avenir plutôt qu’il ne le découvre et, quand son œuvre est aboutie, elle prend tout son sens, un sens qui va au-delà des mots, au-delà peut-être aussi de son intention première. (…) La forme prime sur le discours. » Consulter le catalogueVisuel : Banc aux deux serpents, Jacky Coville. Photo courtesy galerie Capazza.
* Oscar Aguirre Comendador, Robert Canev, Patrick Dumoulin, Rumen Dimitrov et Bettino Francini.

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