Corail, cœur de vie est une exposition montée par l’Aquarium de Paris en collaboration, notamment, avec le galeriste et spécialiste d’art aborigène Stéphane Jacob. Elle entend faire connaître la diversité et la beauté des fonds sous-marins, et plus particulièrement des massifs coralliens, tout comme les initiatives visant à leur indispensable préservation, à travers un parcours entremêlant données scientifiques et œuvres d’art contemporain. Une trentaine de sculptures, réalisées par les artistes aborigènes de la communauté de Pormpuraaw (Queensland, Australie) à partir de filets de pêche abandonnés, viennent ainsi illustrer le danger de ces « filets fantômes » non biodégradables qui continuent de tuer, pendant des années de dérive, une faune fragilisée tout en endommageant les fonds marins. « Avec cette exposition, nous souhaitons faire découvrir la nouvelle scène artistique aborigène qui place les préoccupations environnementales, comme la pollution des océans ou le réchauffement climatique, au cœur de son processus créatif », explique Stéphane Jacob. La photographe française Hélène Ash présente quant à elle un ensemble d’images sous-marines témoignant de ce que la nature « recèle de plus précieux ». « Précieux, au sens de riche, mais aussi de menacé car la plupart des fonds marins sont aujourd’hui dévastés, quasi morts, précise-t-elle. Mais au-delà de ce funeste constat, ou est-ce là mon plan de combat, je tente à l’aide de mes images de susciter l’émerveillement en faisant pénétrer le spectateur au cœur ce paradis, pas encore perdu. » Enfin, le street artiste Codex Urbanus fait dialoguer ses chimères imaginaires avec les pensionnaires de l’Aquarium de Paris. « Les Abysses regorgent de créatures qui constituent un bestiaire au moins aussi surprenant et fantastique que celui que n’importe quel esprit humain pourrait imaginer ! », rappelle-t-il. Corail, cœur de vie est à découvrir jusqu’au 30 septembre. Visuel : Sculpture signée des artistes aborigènes de la communauté de Pormpuraaw.
L’art d’éveiller les consciences à l’Aquarium de Paris
Dans la même catégorie
Quand l’ethnologie fête le corps au Quai Branly
21 février 2024
Bertrand Dezoteux en Harmonie à L’Archipel
20 février 2024
Du côté de la bête avec Emma Barthère
4 février 2024
En amour à la Philharmonie de Paris
19 janvier 2024
La photophonie : analyse d’une expérience renouvelée
14 janvier 2024
Les paysages méditerranéens de Tessa Perutz
4 janvier 2024