Disparition de Chris Burden

Dans la nuit de dimanche à lundi, les 202 lampadaires anciens composant Urban Light sont restés allumés toute la nuit sur l’esplanade du Lacma, à Los Angeles, en un ultime hommage à celui qui les avait installés là en 2008 : Chris Burden. Le sculpteur et performeur américain est décédé ce dimanche 10 mai des suites d’un cancer, dans sa résidence de Topanga Canyon, en Californie. Il avait 69 ans et partageait sa vie avec la sculptrice Nancy Rubins depuis 40 ans. « L’art est un espace de liberté dans la société, dans lequel on peut faire tout ce que l’on veut », avait-il déclaré en 1975, quatre ans après avoir défrayé la chronique suite à une performance, Shoot, au cours de laquelle un ami lui avait tiré une balle de 22 Long Rifle dans le bras. Un peu plus tôt, la même année, il était resté enfermé cinq jours durant dans un casier de lycée (Five Day Locker Piece). « La notion de “limites” est relative. Tout comme la beauté, elle dépend souvent du regard du spectateur. » Cette autre citation ouvre la page consacrée à l’artiste sur son site Internet par la galerie Gagosian, qui le suit depuis 1978 – Chris Burden a été le premier artiste à être représenté par Larry Gagosian – et lui consacre actuellement une exposition dans son espace du Bourget, en banlieue parisienne. Ouverte fin avril, celle-ci devait se terminer en juillet. Elle a été prolongée jusqu’au 19 septembre.

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