Yvon Taillandier | Taillandier-Land

Cette exposition est une rétrospective à la façon d’Yvon Taillandier, sous la forme d’un cabinet de curiosités débridé recréant l’ambiance de son atelier parisien. L’artiste va ici conter un peu de son monde fantasque et foisonnant, toujours plein d’allégresse. Tous les formats sont envisageables pour cet artiste, des grandes bâches jusqu’aux boîtes de camembert, aucun objet du quotidien n’a échappé à son coup de pinceau, étagères, valises et même son frigo ! Un amoncellement fantaisiste et plein d’humour à découvrir dans les galeries d’exposition mais aussi sous les voûtes des jardins de l’abbaye. Narrative, sa peinture, aux formes en apparence simples, nous emporte dans un univers très construit à décoder avec délice ; les indices sont à chercher dans l’actualité, l’histoire de l’art ou ses passions. Un labyrinthe de mots en bulle, de personnages fantasques, de machines extravagantes, dans une imbrication habile qui a ses propres codes et ses lois, voilà pour le motif. La multitude de supports choisis par Yvon Taillandier amplifie cette profusion picturale dont certains sont à découvrir pour la première fois dans« Atelier de Curiosités ». La joie est omniprésente dans la scénographie imaginée par Olivier Ortega d’Archi & associés, comme dans toute l’œuvre de ce peintre, notamment à travers ses couleurs. Mais c’est une joie mutine, qui joue sans cesse avec le spectateur. « J’ai opté pour des couleurs simples, pures et gaies, parce que mes tableaux, si chargés qu’ils semblent parfois, refusent de paraître lourds et se veulent des chants joyeux, voire des hymnes à la joie. Je voudrais qu’ils disent aux spectateurs : « Nous vous aimons, et la vie que nous vous montrons mérite d’être vécue avec ingéniosité et allégresse ! » Yvon Taillandier 1992. Né en 1926 à Paris, Yvon Taillandier est un artiste complet, peintre, écrivain mais aussi historien de l’art. Il effectue sa première exposition personnelle, à 16 ans, en 1942 à la galerie L’art Français à Lyon. Dans les années 1950, il abandonne la peinture au profit de l’écriture et devient un critique d’art reconnu. Il collabore notamment durant quatorze ans à la Revue Connaissance des Arts et à la Revue XXe siècle et participe régulièrement à des ouvrages sur l’histoire de l’art ainsi qu’à des monographies. Il fut secrétaire du célèbre Salon de Mai pendant 44 ans qui distinguait les jeunes talents émergents (dernière édition en 2014). Irrésistiblement, il se remet à créer dans les années 1970, avec passion et optimisme. Grand voyageur, il collabore sur des projets en Inde, Japon, Mexique… et fin pédagogue, il anime nombreuses conférences. Yvon Taillandier quitte son atelier parisien du 9e arrondissement et s’installe avec son épouse Françoise en Provence en 2010.