Ryoji Ikeda | π, e, ø

« Cette exposition tire son titre d’une des œuvres exposées, π, e, ø, et réfléchit aux notions d’infini et de permanence. Elle est organisée en deux “chapitres” : le premier, plus immersif, consiste essentiellement en de larges projections audiovisuelles ; le second présente des œuvres analogiques sur papier ainsi que d’autres réalisées à partir de pellicules de film 16mm. (...) La lumière et le signal sinusoïdal, autrement dit les bases de l’image et du son, sont essentiels au vocabulaire formel de Ryoji Ikeda. À partir de ces deux éléments, il a élaboré une méthode de travail reposant de plus en plus sur les mathématiques et considérant la recherche menée par les mathématiciens comme la forme d’activité intellectuelle ou d’esthétique la plus pure : une expression au plus proche de la rationalité et de la logique absolue. Les mathématiques sont aussi, et sans doute plus que l’art, une structure linguistique touchant à l’universalité. Si l’œuvre d’Ikeda peut être interprétée comme totalement ouverte, l’extrême précision formelle sous laquelle elle se décline tendrait à supposer l’inverse. Quoi qu’il en soit, sa force d’évocation et l’intensité perceptuelle qu’elle induit chez le spectateur suggèrent en fin de compte l’universalité d’un langage qui précéderait celui des mots. » Benjamin Weil (directeur artistique du Centre Botìn, Santander, Espagne). Visuel : Pièce signée Ryoji Ikeda.