Nicolas Daubanes réalise un travail autour du monde carcéral (dessins, installations, vidéos) issu de résidences immersives dans les maisons d’arrêt, depuis près de 10 ans. Depuis ses dessins à la limaille de fer aux monumentales installations de béton saboté au sucre, Nicolas Daubanes s’intéresse au moment combiné de la suspension et de la chute : il s’agit de voir avant la chute, avant la ruine, l’élan vital. En reprenant le titre de la pièce de théâtre, Les mains sales, rédigée par Jean-Paul Sartre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nicolas Daubanes pointe un double paradoxe : celui de l’engagement politique des artistes ou des intellectuels et la difficulté, pour ces derniers, de se positionner ainsi, tant il serait vrai qu’un « intellectuel ne saurait être un vrai révolutionnaire ». Visuel : La vie de rêve, Nicolas Daubanes, 2016.
Nicolas Daubanes | Les mains sales
