Michel Nedjar | Crossroads

Nedjar

Cela fera bientôt 40 ans que Michel Nedjar est l'une des figures internationales les plus reconnues dans le champ de l'art brut. Présent dans d'innombrables collections, tant publiques que privées – 20 nouvelles œuvres viennent d'ailleurs de rejoindre les collections de Pompidou – les événements qui lui sont consacrés en 2017 (notamment au LaM et au Musée national d'art moderne) vont finir de souligner l'importance et la diversité de son travail. Et rappeler que son œuvre ne saurait être enfermée, voire réduite, à la production brute des origines. Un œuvre qui, en même temps qu'il est passé de l'ombre à la lumière, se révéla susceptible d'évolutions, de révolutions même : les viscérales poupées mémorielles des débuts ont été rejointes, avec le temps, par celles - chargées de promesses nouvelles - de la série des paquets d'objets arrêtés ; ses emblématiques pastels, totémiques et charnels, sont aujourd'hui côtoyés par les Galatas, ensemble d'autoportraits géométriques où s'affirme symboliquement le débit culturel et originel de l'orient et de l'occident. Et ce, sans compter avec les plus récents coudrages et autres agrafages qui illustrent à merveille la manière dont Michel Nedjar, tel un glaneur, recompose une identité fragmentée. Visuel : Sans titre (paquet d'objets arrêtés), Michel Nedjar.