Avec cette exposition, au titre silencieux et imprononçable, Mélanie Matranga s’empare de la Villa Vassilieff, de son charme et de son aspect domestique pour y créer un microcosme d’objets, de sensations, d’émotions et de sons. Un White Cube sentimental et intime où le blanc est utilisé non plus comme une couleur neutre, mais comme une matière dont la spécificité semble être de se salir, de se défaire et d’engorger traces et souvenirs des gestes et des moments qu’elle a accueillis. L’artiste crée ici un environnement vivant où prennent place des sculptures en papier et en tissu qui découlent de formes communes, presque génériques. Ce sont majoritairement, celles de vêtements rendus banals par leur production de masse et leur circulation. A travers eux et à travers les sons qui s’échappent de certaines de leurs poches, l’artiste interroge nos méthodologies de communication : les vêtements, comme les mots ou la musique, sont des outils nous permettant de nous présenter, d’échanger avec d’autres, de traduire nos personnalités et nos émotions. Visuel : Dessin (détail) signé Mélanie Matranga.
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