Madrid, octobre 68 | Exposition collective

En 1968, le premier ordinateur fait son apparition dans l’université espagnole, marquant le début des activités du Centre de Calcul. Après des décennies d’isolement culturel, des artistes, des architectes et des musiciens se lancent alors dans une réflexion autour de l’exploitation de l’ordinateur dans leurs processus créatifs. Le Centre de Calcul devient l’espace de liberté créatif le plus significatif de la fin de la dictature en s’affirmant alors comme une structure d’expérimentation collective, dans un contexte où le rassemblement « avait une signification particulière, presque subversive ». L’immunité assurée par l’aura de la technologie, en apparence non-idéologique, permet au Centre d’impulser un élan sans précédent à l’innovation espagnole restée en gestation. S’ensuit une double rupture : l’effondrement du bloc culturel imposé par le régime politique ; la disparition des frontières entre les différents champs de la création, ouvrant l’expérimentation à de nouvelles voies d’expression. Avec José Luis Alexanco, Manuel Barbadillo, Ana Buenaventura, Luis De Pablo, José Miguel de Prada Poole, José Luís Gómez Perale, Ignacio Gómez de Liaño, Luis Garcia Núñez Lugán, Abel Martín, Juan Navarro Baldeweg, Enrique Salamanca, Guillermo Searle, Eusebio Sempere, Francisco Javier Seguí de la Riva, Soledad Sevilla et José María Yturralde. Visuel : Ordre biologique, Francisco Javier Seguí de la Riva & Ana Buenaventura, 1971. Collection Frac Centre-Val de Loire.