Apparue au VIIe siècle, la calligraphie arabe fixe sur papier le texte du Coran, jusqu’alors transmis oralement. Cet art sacré répond à un ensemble de règles strictes que les artistes contemporains n’hésitent pas à transgresser. Leurs œuvres s’affranchissent du contenu religieux, des traditions ancestrales, du sens même des lettres, et s’exposent jusque sur les murs des villes. L’exposition fait dialoguer les œuvres de grands maîtres avec celles d’artistes émergents qui délaissent les pigments et le roseau appelé calame pour utiliser la céramique, le bronze, le verre ou la vidéo. La lettre devient le terrain d’expérimentations graphiques, esthétiques et poétiques qui effleurent parfois les limites de l’abstraction et questionnent les notions de spiritualité, d’autorité et de territoire. Un espace pédagogique sur l’histoire et les fondamentaux de la calligraphie arabe complète la visite, en partenariat avec la fondation Dar El-Nimer située à Beyrouth. Au fil de la saison, des œuvres de street art monumentales, apparaîtront sur les façades des deux bâtiments de l’ICI. Enfin, des parcours vers le Louvre, le Jeu de Paume ou les murs de graffs de la Goutte d’Or offrent autant de mises en perspectives des œuvres présentées dans l’exposition. Visuel : The Fluo Box project, Moscow, L'Atlas.
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