Johnny Lebigot | Deux fabriques, des transports

« Je réalise mes installations, mes créations à partir des matériaux, végétaux, minéraux, animaux que je collecte et collectionne. En explorant les matières du vivant et de la nature, je cherche à aller en deçà des apparences, à la rencontre d’un non encore vu, d’un non encore dit. Je n’utilise pas de colle, ni de vernis pour rester au plus près des caractéristiques des éléments avec lesquels je joue. En les extrayant de leur univers naturel, en les mettant en jeu, en pièces dans de nouveaux cadres de représentation, j’en modifie sensiblement leur réception. M’attachant plus particulièrement aux débris, aux rebuts, celles dont l’usage est sans devenir, je reconquiers des identités, je néologise et “polysémise”. (...) Des univers se créent en fonction des lieux où j’expose, de leur architecture, de leur inscription dans la ville, dans l’histoire. Le papier prendra ainsi une place particulière au GAC. Chacune de mes expositions est par ailleurs constituée de la mémoire des précédentes et des chemins que j’emprunte au cours de leurs préparations. » Johnny Lebigot. Visuel : Tout se courbe et s’incurve (détail), Johnny Lebigot, 2018. Photo marie Marfaing.