Jérôme Zonder | The Dancing Room

Zonder

Jérôme Zonder présente ici une exposition personnelle qui fait directement allusion à une œuvre tardive de Jean Tinguely, Mengele-Totentanz (1986). La sculpture-machine en 14 parties est réinstallée dans une salle du musée spécialement conçue à cet effet afin d’évoquer l’apparence d’une chapelle. La sombre composition de Jean Tinguely, qui s’adresse à tous les sens, trouve avec le motif traditionnel de la danse macabre chez Jérôme Zonder un écho étonnant et troublant. Les histoires de cruautés humaines, de barbaries nazies, de viols, génocides et violences au quotidien relèvent d’un répertoire iconographique que nous avons pour habitude d’éviter. Les dessins de Zonder replacent les images refoulées des abîmes de l’histoire du XXe siècle dans une proximité critique, comme des constructions déployant une présence macabre incontournable. Pour un artiste comme Jérôme Zonder, qui unit dans sa pensée pessimisme culturel et humanité, qui réfléchit à la guerre et à la violence, à l’antisémitisme, aux atteintes à la dignité humaine ou à la destruction de la culture individuelle par la société de consommation, le grotesque est un procédé stylistique permettant d’illustrer les contradictions de notre époque. Visuel : Portrait de Garance #16, Jérôme Zonder, 2016. Courtesy Galerie Eva Hober.