Frédérique Lucien | Corps et décors

Une sélection d’une cinquantaine de pièces montre le dialogue ouvert que Frédérique Lucien entretient depuis plus de trente ans avec l’œuvre d’Henri Matisse à travers les séries Forme (1995), Île et Archipels (2001), Giornate (2005), Simple temps (2008-2009), Xéranthème (2008), ou ses plus récents Feuillers. Ce travail protéiforme, dans les techniques comme dans les médiums employés, se développe selon un mode organique qui puise son inspiration dans l’observation attentive de la nature. Y sont évoqués le végétal, le minéral et le corps à travers des procédures sœurs de celle de Matisse : découpages, assemblages, itérations, et recherches multiples autour de la trame décorative. Plantes terrestres et aquatiques y prolifèrent au rythme des pages des carnets, des feuillets assemblés au mur par l’artiste, ou bien formes simples des grands formats. Sans être semblables à celles-ci, l’écho des grandes gouaches découpées est palpable dans tous ces travaux, aussi bien dans les aplats de couleur que dans la souplesse des arabesques et la délicatesse des textures. Visuel : Feuiller (détail), Frédérique Lucien, 2013. Photo Alberto Ricci, courtesy galerie Jean Fournier / ADAGP.