Edgar Sarin | Un minuit que jamais le regard, là, ne trouble

Edgar Sarin propose une expérience sensible et inédite structurée autour de seize interventions dans l’espace d’exposition. Après avoir mis en scène dans l’ancienne sacristie un « espace essentiel » composé de sculptures, l’artiste entend revenir chaque semaine, même jour, même heure, s’y enfermer avec un échantillon de population qu’il aura sélectionné, afin de jouer à huis clos ce qu’il nomme les minuits : des chorégraphies ritualisées liant des êtres, des sculptures et de la musique. Ces minuits - que jamais le regard, là, ne trouble - se feront portes closes, isolées des spectateurs. Ces derniers peuvent ainsi découvrir au fil du temps les traces successives et les évolutions laissées par les minuits, sentir la chaleur des corps et de leur mécanique captée et restituée par l’ancienne sacristie. Les minuits resteront des moments secrets, sans spectateur. Le seul moyen de savoir ce qui s’y passe sera d’être présent à l’ouverture de capsules, dans 100 ans, pour pouvoir lire le script des rituels. L’objectif de l’artiste est de mettre en place un processus de création constant, une membrane d’échange entre les personnes. Il s’agit de recréer ensemble une harmonie sociale tout en travaillant sur la patience du public. Visuel : Photographie signée Edgar Sarin.