Configurations | Exposition collective

« L’exposition Configurations présente des œuvres de Katinka Bock, Guillaume Leblon et Gabriel Rico, qui mettent en scène des émanations poétiques émergeant mystérieusement du sol, de subtils systèmes aériens d’équilibre et le passage du temps, reflété dans des occurrences spatiales. L’œuvre de l’artiste allemande (installée en France) Katinka Bock incarne un flux constant de transformations alchimiques, tout en transmettant le sentiment d’un ordre et d’un équilibre élémentaires immuables. Au fur et à mesure que l’eau d’un récipient archaïque en céramique s’évapore, la pierre évoquant une météorite de Lion Balance North descend progressivement vers le sol. Junimond, une sculpture en céramique née d’un geste pour atteindre la lune, Farben dieses Meeres, Hut, un chapeau fossilisé et Mot, un cône en céramique suspendu et maintenu par un bracelet en nylon bleu foncé, traduisant une ineffable parenté, ponctuent l’espace et invitent à imaginer un récit dont le point d’orgue est la présence improbable de deux poissons en bronze apparemment échoués sur la côte. L’artiste new-yorkais Guillaume Leblon (né en France) évolue sur un territoire où l’on passe sans transition du réel au surréalisme. Ses fenêtres sur pied s’ouvrent sur de multiples espaces permettant de contempler l’exposition, entraînant le spectateur dans un univers merveilleux. Symbole de l’origine de la vie, apparemment flottant comme chez Cuatro Peces Siguiendo, ou fossilisé comme dans Poisson dans le vase, la présence du poisson dans l’œuvre de Leblon pose la question de la progression spatiale de l’existence et de l’ancrage. Enfin, Leblon’s Portrait fait sentir la présence d’une entité omnisciente invisible capable de capter le pouls des créatures habitant à l’intérieur de l’espace sinueux et tout en courbes d’IK Lab. Gabriel Rico, actuellement basé à Guadalajara, au Mexique, introduit un autre point de vue dans le récit de l’exposition. La conscience aiguë de l’artiste sur la condition humaine se reflète dans des œuvres évoquant des ruines post-apocalyptiques, tandis que les faisceaux de lumière annoncent une nouvelle histoire. La sculpture murale Homme II, composée de pierre volcanique, de bois de mesquite, de feuille d’or et de néon, apparaît comme une recette alchimique pour la création d’une nouvelle humanité, tandis que les pièces II et III de Teorema de la Incompletitud réparent le point de rupture inévitable d’un cercle de lumière. » Claudia Paetzold, directrice artistique et commissaire de l’exposition. Visuel : Lion Balance North, Katinka Bock. © IK Lab.