Camille Ayme | Mélancolie du moellon

Mélancolie du moellon est une proposition plastique mettant en regard des matières devenues matériaux, des forêts en sursis et des champs où poussent des amoncellements de parpaings sous un vernis neigeux. Camille Ayme y conte une histoire de matières et de finitions. Dans le Grand Paris, des tractopelles gros comme des éléphants retirent des montagnes blanches vieilles de 40 millions d’années. Au sud-est des vestiges du siège de Sarajevo, l’un des deux derniers morceaux de forêt primaire d’Europe enserre une sculpture blanche, facettée comme une pierre précieuse alors que le long de la route des maisons défilent dans leur brutalité de terre cuite. Les associations entre les matières (acier et gypse, brique et email, papier et pin) ne cessent de remettre en question des couples bien établis. Malgré son absence physique, l’humain est omniprésent, dans l’état non fini des constructions. Visuel : Sans titre, Camille Ayme, 2018.