Annette Messager | Sleeping Songs

Une vingtaine d’œuvres inédites ainsi qu’un ensemble de nouveaux dessins composent cette exposition également marquée par la présentation de la première installation vidéo signée Annette Messager : Perdu dans les limbes (2019). La présence-absence d’images fantomatiques hantent cette installation vidéo : tels des passe-murailles, des fragments de corps semblent surgir des murs. Une chevelure s’envole, avec des mains baladeuses. Sans crier gare, un ventre arrondi de femme pointe son nombril et se laisse caresser, palper. Se mêlent d’une façon troublante une tension entre Eros et Thanatos, entre élan désirant et abandon. Dans la dernière salle Annette Messager a disposé au sol Petite Babylone (2019), une installation elle aussi inédite qu’elle décrit comme une « Babylone noire, détruite, envahie par quelques animaux : canard, écureuil, mouette, hamster… Des mains, des doigts, sortent de certaines architectures, dessinant des ombres tournantes, mouvantes sur les murs. » C’est un ballet d’ombres et de lumière créé par le mouvement rotatif de plusieurs sources lumineuses. Annette Messager nous laisse sur une idée de fin d’un monde, car l’artiste aux multiples identités s’attache toujours à rendre sensible des réalités plurielles. Visuel : Sleeping Songs (détail), Annette Messager, 2018-2019.