Alex Cecchetti | Tamam Shud

« Je suis mort sans identité. Les étiquettes des vêtements, les empreintes digitales, la taille des chaussures ont été décousues, supprimées, lavées, blanchies, et livrées à l’oubli. Seul indice, un petit morceau de papier caché dans une poche secrète du pantalon. Ecrits là, les derniers mots d’une poésie persane : Tamam Shud. Ceci est la fin. Tout ce que je suis. » S’emparant d’un étrange fait divers, Alex Cecchetti enquête sur les causes de sa propre disparition et interroge les mystères de l’identité. Dans ce projet qu’il développe depuis deux ans, l’exposition tient une place centrale et sert de matrice à un roman à paraître en janvier 2018. Pensée comme une grande partition musicale à interpréter, la proposition réunit un ensemble d’installations. Chacune offre différents niveaux de lectures : objet de contemplation, mais aussi d’expérience et de récit où se mêlent fiction et réalité. A l’instar de partitions jouées par des interprètes, de nombreuses œuvres sont activées par les visiteurs, conviés à « habiter » les pièces, à interagir avec elles – pour une séance de lecture, un exercice de danse ou un repas dans l’exposition. Lors de sa visite, le public entre au cœur du processus d’écriture de Tamam Shud. Visuel : © Alex Cecchetti.