Robert Combas | La fougue du pinceau

« Quel meilleur hommage peut-on rendre à un amateur immodéré des jeux de mots, sinon que de constater que son nom même en est un, et d’énoncer l’énigme de l’homme : qu’est-ce que Robert combat, peut-être Robert Combas ? Voici en effet un artiste qui prend le temps de commenter chacune de ses productions par quelques lignes d’écriture poétique, résonnant de rimes et d’allitérations, tordant le cou à la grammaire, parfois juste pour se tordre de rire, et qui proclame en provocateur : “Tous ces textes sont faits pour déconner, mais les œuvres plutôt non, enfin un peu.” Ainsi, même les peintures seraient réalisées pour “déconner… un peu” ? Elles seraient agrémentées de clins d’oeil et autres jeux d’images, parallèles aux jeux de mots. L’artiste brouille les pistes car il n’aurait pas vécu, celui qui ne sait pas que le rire est le masque de la tragédie. Et que créer, c’est toujours crier ! » Henry Périer, commissaire de l’exposition. Visuel : Monsieur Henri, dégoulinant de sensibilité, Robert Combas, 1990.