Niele Toroni | En passant

Niele Toroni appartient à la première génération de peintres minimalistes européens actifs dès le milieu des années 1960. Sa démarche vise à « affirmer l’existence de la peinture en tant que telle ». Sa méthode de travail, parfois considérée comme radicale, est aussi célèbre qu’immuable : depuis 1967, il applique, sur tout type de support des empreintes de pinceau n°50 à intervalles réguliers de 30 cm. Si aucune couleur n’est privilégiée, les empreintes d’un même travail sont monochromes et chaque travail/peinture n’est ainsi « jamais la même chose, comme chaque empreinte de pinceau n°50 n’est jamais la même ». Ne se considérant pas artiste mais peintre, Toroni déclare que son travail se donne à voir et doit « être vu du premier coup d’œil ». Il rejette toute forme de subjectivité, les empreintes de pinceaux n°50 ne véhiculent aucune idée ni états d’âme, ne racontent rien. « Je ne visualise pas des idées : j’applique un pinceau, des empreintes de pinceau deviennent visibles et cela (le travail/peinture) peut donner des idées. » Visuel : Installation signée Niele Toroni.